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[Lecture UX] Laws of UX de Jon Yablonski est un livre présentant des principes basés sur la psychologie cognitive et comportementale et pouvant s'appliquer au domaine du Product Design. Résumé & Avis sur ce guide UX.
➡️ Auteur : Jon Yablonski
➡️ Édition : O'Reilly Media
➡️ Date de première publication : Mai 2020
➡️ ISBN : 978-1492055310
➡️ Prix : 33€ Sur Amazon
La psychologie cognitive pour les nuls pour les Product Designer.
Laws of UX de Jon Yablonski est une collection de 10 principes fondamentaux basés sur la psychologie cognitive et comportementale, que tout designer peut considérer pour concevoir une interface ou une expérience utilisateur en général.
L’idée derrière ça ? Une connaissance plus juste de la psychologie humaine nous aide à concevoir des expériences utilisateurs pertinentes et convaincantes. Dans ce petit guide pratique, Jon Yablonski nous explique donc comment appliquer ces principes clés pour nous aider à devenir de meilleurs designers.
Ensemble, il nous invite à façonner collectivement la vision du Product Design, pour un design plus réfléchi, plus éthique, et davantage soucieux des utilisateurs auxquels nous nous adressons.
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À chaque chapitre, une loi, qui s’accompagne d’exemples très concrets. Certaines sont connues comme le loup blanc. D’autres semblent tomber sous le sens. Et d’autres, encore, piquent notre curiosité.
Dans tous les cas, c’est un très bon panaché de principes s’appliquant au design d’interface.
La traduction française est parfois un peu bancale, les versions originales restent plus parlantes.
Users spend most of their time on other sites, and they prefer your site to work the same way as all the other sites they already know.
→ Les utilisateurs passent plus de temps sur d’autres sites que sur le vôtre. Ils préfèrent donc que votre site fonctionne comme ceux qu’ils connaissent déjà.
The time to acquire a target is a function of the distance to and size of the target.
→ Plus une cible est proche et grosse, moins l’utilisateur met de temps à l’atteindre.
The time it takes to make a decision increases with the number and complexity of choices available.
→ Le temps nécessaire pour prendre une décision augmente avec le nombre et la complexité des choix à disposition.
The average person can keep only 7 (± 2) items in their working memory.
→ En moyenne, une personne peut retenir 7 (±2) éléments différents dans sa mémoire dite de travail (mémoire à court terme).
Be conservative in what you do, be liberal in what you accept from others.
→ Aussi connu sous le nom de principe de robustesse. Soyez conservateur dans ce que vous faites, soyez libéral dans ce que vous acceptez des autres.
People judge an experience largely based on how they felt at its peak and at its end, rather than on the total sum or average of every moment of the experience.
→ Les utilisateurs ont tendance à juger une expérience en grande partie en fonction de ce qu'ils ont ressenti à son apogée et à sa fin, plutôt qu'en fonction de la moyenne totale de chaque moment de l'expérience.
Users often perceive aesthetically pleasing design as design that’s more usable.
→ Les utilisateurs ont tendance à percevoir un design esthétiquement plaisant comme étant un design fonctionnel et utilisable.
When multiple similar objects are present, the one that differs from the rest is most likely to be remembered.
→ L’effet Von Restorff prédit que, lorsque plusieurs objets similaires sont regroupés, celui qui diffère du reste est le plus à même d’être vu ou retenu.
Tesler’s law, also known as the law of conservation and complexity, states that for any system there is a certain amount of complexity that cannot be reduced.
→ La loi de Tesler, aussi connue sous le nom de Loi de conservation de complexité, énonce que, pour n’importe quel système donné, il existe une certaine complexité qui ne peut être réduite.
Productivity soars when a computer and its users interact at a pace (<400 ms) that ensures that neither has to wait on the other.
→ La productivité est à son comble lorsqu'un ordinateur et ses utilisateurs interagissent à un rythme (<400 ms) qui garantit qu'aucun n'a à attendre l'autre.
Ce que nous dit Jon Yablonski, c’est que ce n’est pas aux utilisateurs de s’adapter à l’interface, mais bien l’inverse. Et c’est notre rôle à nous, les designers, d’y veiller !
Pour y arriver, il faut chercher à comprendre comment ce vaste et mystérieux organe qu’est notre cerveau fonctionne (ne serait-ce qu’un tout petit peu, parce que le cerveau, c’est compliqué comme truc, faut pas l’oublier).
En fait, comprendre la psychologie cognitive, c'est comme si l’on avait des superpouvoirs ; des héros de la UX, quoi !
Mais de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités. Avec ces grands principes, ça paraît presque trop facile d’influencer l’utilisateur. Et l’on peut se demander si nous ne mettons pas dans les mains des designers l’équivalent de la bombe atomique ? 🤔
Auto-play, Alert pop-up, Scroll infini.
Autant de patterns UX basés sur ces principes qui sont aujourd’hui utilisés dans de nombreux services (Insta, Youtube, Netflix, Amazon, j’en passe et des meilleurs).
Pratique un peu obscure ou véritable philanthropie du design ? La limite semble très fine et l’on sait aujourd’hui comment certains de ces designs ont créé de véritables addictions (coucou le Facebook Like).
Aha ! Alors, héros UX gentil ou méchant ? Jon Yablonski nous invite à débattre. C’est très malin de sa part, parce que ça fait réfléchir ! Nous ne sommes pas que des simples “pixel-puscher”. Nous influençons. Et nous devons en avoir conscience.
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→ Pourquoi la psychologie cognitive est mauvaise pour l'UX ?
TL;DR — Quel lien existe-t-il entre design & psychologie ? Pourquoi la psychologie cognitive permet de concevoir des interfaces idéales ? Quelles en sont les conséquences ?
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Bref, la psychologie est un sujet fascinant. Mais malheureusement trop méconnu dans le domaine du Products Design.
Que vous soyez designer en herbe ou bien chez de projet intégré dans une équipe produit d’une grande start-up, tout le monde devrait lire ce livre. C’est une excellente introduction aux fondamentaux de la psychologie.
Il permet de mettre des mots concrets sur des réflexes UX ou visuel que nous avons tous lorsque nous concevons des interfaces. Le livre donne vraiment de bonnes billes pour justifier nos choix design. C’est pratique. D’ailleurs, certaines de ces lois furent théorisées à une époque où les interfaces existaient à peine. Et pourtant, ces principes s’appliquent encore parfaitement aux comportements des utilisateurs aujourd’hui. C’est vraiment fou, quand on y pense !
Le format rend la lecture agréable et pas obligatoirement linéaire. C’est appréciable ! On peut venir lire et relire une ou plusieurs lois selon nos besoins du moment.
Enfin, Jon Yablonski partage encore plus de contenu son site éponyme Laws of UX. Ce ne sont pas moins de 21 lois qui y sont illustrées et accompagnées d’articles et de ressources complémentaires forts intéressants.
De quoi devenir un pro de la psycho-ux !
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Toutes les illustrations proviennent du site lawsofux.com